2040

Le temps du retentissement sismique

La modification du climat, désormais dans une phase d’emballement violent, notamment pour la bande subtropicale qui met en danger de mort chaque jour près de 2 milliards d'habitants, a aussi eu des conséquences à bien plus large échelle.

En effet, le seul réchauffement n’est pas que responsable des sécheresses : le réchauffement global modifie le climat à l’échelle de la planète mais localement, il peut pleuvoir beaucoup plus ou faire beaucoup plus froid.

Ainsi, assez terriblement, alors que le réchauffement même a fait entre 100 et 170 millions de morts chaque année sur cette décennie (environ 100 la première années et près de 6 à 7 millions de plus chaque année par rapport à la précédente), les pluies torrentielles ont provoqué des inondations gigantesques et des coulées de boue. Rien que sur les années 2040 à 2050, c’est entre 25 et 100 millions de morts chaque années qui ont été à déplorer.

Début 2042, ce sont notamment des inondations aux Philippines qui font en un mois près de 9 millions de morts. Au Pérou en 2043, 11 millions de personnes décèdent suite à des coulées de boues. En Russie, déjà mal en point, les dégagements de méthane contenu dans le permafrost congelé qui se dégèle font de l'ordre de 4 millions de morts par an sur toute la planète. Des crues ont lieu un peu partout où la pluie s’est accentuée : les phénomènes extrêmes deviennent la norme.

A Paris, la fameuse crue de 1910 (8m60) a été pulvérisée avec 12m89 ! 7 millions de personnes ont été impactées pendant 7 mois, causant par ailleurs la mort de 300 000 personnes rien qu’en Ile de France.

En Afrique, dans la bande tropicale où subsistent encore 1 milliard de personnes, des inondations ont fait 16 millions de morts pendant une saison de pluie jamais vue qui a, au final, durée 6 mois.

Les nappes phréatiques, tantôt sèches tantôt archi pleines sont parfois remontées jusqu’à la surface, noyant des millions d'hectares de culture absolument essentielles depuis qu’elles sont à 90% réalisées en locale et circuit court et bio.

Parfois, certaines sont tellement asséchées qu’elles s’écroulent sur elle-même. En 2045, au Sud de Londres, c’est une plaque de 5 km sur 12 qui s’est affaissée en pleine nuit de plus de 40 mètres, tuant au passage 900 000 personnes. Ce fut la première. Depuis, il y en a eu des dizaines, en Indonésie, à Tokyo, En Allemagne, aux Etats Unis ou encore au Moyen Orient pour ne citer que les plus grandes catastrophes.

Les côtes se sont redessinées et entre l’érosion massive d’une mer beaucoup plus agitée qui a rendu la pèche presque impossible en atlantique et l’élévation du niveau de la mer (+ 1,4m entre 2020 et 2048).

À partir de 2045, des séismes ont eu lieu. La faille de San Andreas a bougé, faisant là 2 millions de morts. Les Alpes sont désormais 45m plus haute avec un Mont blanc qui culmine à presque 4900m désormais. Et visiblement, la plaque Africaine n’a pas décidé d’en rester là. Les rares laboratoires de mesures sismiques indiquent tous que le grand soulèvement des Alpes n’a pas eu lieu.

En 2046, c’est le grand relèvement de la plaque Eurasienne qui a eu lieu, avec la plaque Indienne qui remonte avec force. L’Inde a payé un lourd tribu cette année-là, avec près de 80% des 45 millions de morts cette année-là. L’Everest a été mesuré par satellite, et il se trouve désormais non plus à 8848m mais à 10559m. Oui, l’Everest s’est soulevé d’un peu plus de 1700m et s’est par ailleurs décalé de 15 km vers l’Est.

En 2047, les mouvements sismiques réveillent les volcans en masse. Dans l’ensemble, les volcans ont tué directement peu de gens (à peine 3 millions sur 2047 - 2052). Le problème étant surtout les cendres, qui obscurcissent le soleil et qui ensuite se répandent dans l'atmosphère. La photo ci-contre montre le Mariage de Yelena et John en 2048, dans l’ancienne cité de Kamidala, au Fermitstan, après les seconds relâchement de soufre du Volcan Framtasola.

Cela ne gêne néanmoins pas les avions puisqu’il n’y en a plus. En fait, il y en a encore, mais ils sont uniquement dédiés à la Science, et fonctionnent sur des réserves stratégiques communes puisqu’il n’y a plus d’extraction possible de pétrole depuis 2044, date à laquelle des secousses sismiques ont atteint la péninsule arabique, le Vénézuela et la partie russe qui extrayait encore quelques millions de barils.

En 2048, les plaques océaniques se mettent à bouger. Les régions côtières sont durement touchées avec des tsunamis dont les fronts de vagues font en moyenne de 25 à 45 mètres de haut, pour des vitesses de l’ordre de 130 km/h. En général, à chaque balayage, les eaux rentrent de plusieurs dizaines de kilomètres dans les terres.

En 2049, c’est la plaque Chinoise qui a bougé, provoquant la mort de 70 millions de personnes. Une grande partie du centre, région de cultivateurs, a bougé de 16 km vers le Nord en moins de 5 jours avec au total 5 secousses ultra massives, 45 secousses massives et de l’ordre de 700 répliques..

Lors de ces 10 années, de 2040 à 2050, les événements purement sismiques auront tué 596 millions tandis que le réchauffement climatique aura lui tué 1,6 milliards de personnes : entre la chaleur, la faim et les problèmes respiratoires et cardio-vasculaires et le manque de soins et de médicaments et d’énergie.

En 2050, le monde est descendu de 6,1 à 4,1 milliards de personnes. De 150 millions de naissances en 2020, nous sommes passés à un peu moins de 18 millions en 2050. Alors que rien qu’en 2050, Climat et séismes ont tué près de 260 millions de personnes.

À ce rythme de décroissance, avec notamment les problèmes climatiques, le nombre de décès et le nombre de naissance, le solde négatif entrevoit une population nulle autour de 2085 maximum. Bref, en 2050, la race humaine sera éteinte dans moins de 40 ans.

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